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La Calligraphie, un art typiquement japonais

La Calligraphie, un art typiquement japonais
La Calligraphie, un art typiquement japonais Tous droits réservés M.LALLEE-LENDERS

Dans les petites maisons de thé qui pullulent au Japon, la calligraphie tient une place de choix sous forme d’un écrit accroché au mur dans la salle des cérémonies et laissé à l’appréciation et à l’admiration du visiteur.

Provenance

Cette science vieille de 3000 ans demande une connaissance approfondie du style et du « ductus », entendez par là, la manière de tracer les signes d’une écriture

La pratique se perd dans la nuit des temps et est rangée dans plusieurs civilisations orientales parmi les sciences occultes; en effet différents composants sont étroitement liés comme le pinceau, le trait, la pensée et la philosophie.

Définition

Du grec « Kallos » qui veut dire « beau » et « graphein », écrire, la calligraphie est un art majeur dans lequel l’observation de la nature joue un rôle prédominant.

Elle pourrait avoir été inventée par le chinois Cang Jie d’après une très ancienne légende ou par Fixi, le premier empereur de Chine et été introduite au Japon avec l’écriture chinoise.

La premiere calligraphie japonaise retrouvée date du 5ème s.

C’est le boudhisme et le confucianisme qui ont apporté cette pratique aux Japonais, les moines allant étudier en Chine rapportaient dans leurs bagages les dernières modes culturelles

 L’importance des quatre outils:

Les outils nécessaires à la pratique sont dénommés « les quatre trésors du lettré » , il y a le pinceau, le papier, la pierre à broyer l’encre et le bâtonnet d’encre. On les considère avec un immense respect dû à des objets de grande valeur.

Le manche du pinceau est fait dans du bambou auquel on ajoute différents poils soit flexibles et absorbants (comme les poils de chèvre) ou raides (comme les poils de loup, belette ou lièvre).

On le manipule de gauche à droite, de haut en bas mais aussi on s’en sert également pour imprimer différentes épaisseurs sur le papier en le soulevant ou en l’abaissant.

Le papier inventé au début du IIe s (Tsai Lun) peut être remplacé avantageusement par de la soie, car tous deux sont très absorbants. Ils servent de support à l’expression de l’auteur.

La pierre à broyer l’encre est une pierre à aiguiser solide.

Le batonnet d’encre enfin composé d’un mélange de résine et de suie doit avoir un grain des plus fins pour offrir une surface extrèmement lisse. Cependant il est sec et ferme L’encre propose différents tons selon sa noirceur plus ou moins importante ou sa fluidité.

Ces instruments permettent au calligraphe d’exprimer son ressenti par le biais du souffle, de la posture du corps au travers d’une énergie et d’une profonde concentration

La main est au premier plan, les doigts et l’articulation du poignet se meuvent selon certains rythmes convenus.

 Aujourd’hui

Les petits japonais apprennent cet art dès leur plus jeune âge, ils forment les différents caractères, appelés idéogrammes, en veillant à l’équilibre des traits, c’est une école de la patience, de la concentration et de l’observation qui doit aboutir à la perfection.

C’est également à la fois un signe de bonne éducation et de haut niveau culturel, un apprentissage de la maîtrise du corps et de l’esprit qui pourrait pourrait déboucher sur la longévité.

Vers 210 avant JC, Li Sseu livre une définition subtile de cette science.

« Dans l’écriture d’un caractère ce n’est pas seulement la composition qui importe, c’est aussi la force du coup de pinceau. Faites que votre trait danse comme le nuage dans le ciel, parfois lourd, parfois léger. C’est seulement alors que vous imprégnerez votre esprit de ce que vous faites et que vous arriverez à la vérité. «

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