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Rencontrer les Masaïs au Kenya et en Tanzanie

Cliquer pour agrandir Tête sculptée par des Masaïs Tous droits réservés Michèle LALLEE-LENDERS
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Tous droits réservés
Michèle LALLEE-LENDERS

Loin de Nairobi, plongez au coeur de l’Afrique subsaharienne pour approcher l’une des dernières populations d’hommes libres, les Masaïs du Serengeti.

Pour apprendre à connaître les moeurs, les traditions et l’histoire des Masaïs, il faut aller à la rencontre de ces hommes fiers, simples et chaleureux. Mais attention: pas de ceux qui enfilent leur soi-disant costume « de sauvage » aux abords des hôtels et qui, une fois les danses terminées, remettent leur jeans, leur tee-shirt et rentrent, chez eux, à Nairobi. Non, les vrais Masaïs, les purs, ceux qui vivent nulle part, au milieu de la savane, avec leurs animaux et qui n’ont pratiquement jamais vu un blanc ou une blonde de leur vie!

Un peu d’histoire

Vers 3000 ans avant J.-C., les peuples de langue nilotique, dont faisait partie les Masaïs, quittent la vallée du Nil et le Soudan. La migration commence.

Plus tard, 2500 ans avant J.-C., ils descendent vers le sud où le climat est plus sec et s’éloignent, ainsi, de la mouche tsé tsé, redoutable insecte qui transmet la maladie du sommeil et tue le bétail. Aux environs de 2000 ans avant J.-C., ils empruntent le couloir des hautes terres qui va de l’Ethiopie au nord du lac Turkana (ou lac Rodolphe) jusqu’à l’est du lac Victoria.

Enfin du XVe siècle jusqu’à aujourd’hui, on les retrouve sur un vaste territoire qui va du nord du Kenya jusqu’au centre de la Tanzanie dans lequel sont implantés les parcs animaliers les plus célèbres: Amboseli, Masaï Mara, Tsavo et Nakuru pour n’en citer que quelques-uns.

On considère que la population masaï avoisine aujourd’hui 300 000, ou peut-être même 800 000, personnes, bien qu’il soit difficile de les recenser en raison de leurs fréquents déplacements (les Masaïs sont des semi-nomades).

Ils parlent le maa et le swahili, agrémentés, pour certains, de quelques mots d’anglais appris au contact de rares touristes égarés.

Prendre contact dans la brousse

Les petits villages se trouvent, généralement, en bord de piste, cachés par des buissons d’épineux, mis en cercle pour éloigner les prédateurs.

Courageusement, les hommes se présentent toujours la lance à la main. Ils ont beaucoup d’allure: grands, minces, le corps enduit de cette terre rouge typique de l’Afrique et revêtu d’un tissu de même couleur enroulé autour du corps, ils sont curieux, voire souriants, plutôt qu’agressifs.

Ils dorment dans de petites huttes basses faites de terre et de bouse de vache. Celles-ci comptent souvent deux pièces. Le décor est… spartiate: quelques nattes et un feu, rien d’autre. Les femmes masaïs sont très coquettes, portent des bijoux colorés faits de coquillages et de perles de verre. Elles les fabriquent et les portent en abondance autour du cou, aux poignets et aux oreilles dont les lobes sont percés.

La vie des Masaïs sous le soleil d’Afrique

Le jour, les troupeaux, composés de vaches et de chèvres surveillées, parfois, par des enfants, sont à l’extérieur du village. La nuit, on les parque à l’intérieur.

Chaque homme de la tribu possède quelques animaux qui sont sa seule richesse, d’abord pour la nourriture, ensuite en tant que monnaie d’échange pour acheter, par exemple, une femme (!) car les Masaïs sont polygames. Un homme est considéré comme important selon le nombre de pièces de bétail qu’il possède.

La nourriture des Masaïs est simple, à base de lait, souvent caillé, et parfois mélangé à du sang de vache prélevé directement dans la veine jugulaire de l’animal pour ne pas le tuer. Quelques plantes sont ajoutées. Elles donnent du goût à l’ensemble.

La viande vient des troupeaux. Les Masaïs ne consomment pas de légumes.

L’homme ne chasse le lion qu’une seule fois dans sa vie, lors d’un rite initiatique, quand il devient adulte.

Les tâches sont précises pour chacun: la femme s’occupe des enfants, prépare les repas, consolide les maisons qu’elle construits de ses mains, entretient le foyer, etc.

L’homme surveille le bétail dans la réserve et devient un guerrier, si nécessaire, lorsque le village est en danger.

L’éducation des enfants est fort importante: ils apprennent à manier les armes, à connaître leur histoire. Lorsqu’ils atteignent l’âge adulte, ils sont circoncis.

Pour les petites filles, un rite qui nous semble bien barbare, l’excision, est un passage obligatoire. Aucun homme n’épouse une fille non excisée.

Il faut avoir vu les danses rituelles et entendu les chants masaïs autour d’un feu, dans la chaleur de la nuit africaine, pour comprendre le sens réel du mot « magique ».

Le futur

Les Masaïs n’ont jamais accepté de changer leur mode de vie malgré la réduction de leur territoire et les différentes tentatives des gouvernements kenyan et tanzanien.

Ils veulent garder leur culture à tout prix. Il est vrai qu’il serait vraiment dommage que ce peuple chaleureux, aussi riche de connaissances et de traditions, disparaisse au profit de notre sacro-saint modernisme.

Voir sur ce blog « J’ai dormi chez les Masaïs »

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