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Nevers, une ville historique méconnue ou oubliée dans la Nièvre…

Nevers, une ville historique méconnue ou oubliée dans la Nièvre...Tous droits Michèle LALLEE-LENDERS
Nevers, une ville historique méconnue ou oubliée dans la Nièvre… Click pour agrandir                                                   La porte du Crou                                                  Tous droits réservés Michèle LALLEE-LENDERS
Nevers, une ville historique méconnue ou oubliée dans la Nièvre…
Pour quelque obscure raison, la Nièvre, un des 101 départements qui composent notre pays, ne semble pas être tellement connue des Français.

C’est une lapalissade que de dire la pauvreté des connaissances géographiques de nos compatriotes. Elle prend d’ailleurs toute sa dimension lorsque l’on pose cette simple question: « où se trouve la ville de Nevers? »

A 236 km de Paris, en Bourgogne, une cité, dont certains monuments datent du Moyen Âge, de la Renaissance et du siècle des Lumières, s’étale au bord de la Loire. La ville raconte son histoire à travers ses édifices riches du savoir-faire de ses bâtisseurs aux différentes époques qui jalonnent le XVe siècle jusqu’à nos jours. De nombreux bâtiments et des maisons des XVe et XVIe siècles sont préservés et offrent aux promeneurs une visite à travers les époques historiques troublées ou fastes du pays nivernais.

Le Palais Ducal: le premier château de la Loire

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Palais Ducal
Tous droits réservés
Michèle LALLEE-LENDERS

En 992 naît la maison du comté de Nevers, d’Auxerre et de Tonnerre lors du mariage de Mathilde de Bourgogne avec Landry de Nevers. Au fil des ans, différentes familles illustres se succèdent à sa tête.

1464, Jean de Clamecy, comte de Nevers, petit-fils de Philippe le Hardi, décide de bâtir un « nouvel hostel », terme utilisé, à l’époque, pour définir une maison-forte, un château ou tout autre bâtiment prestigieux à usage d’habitation. Il faut vingt-sept ans pour en achever la construction. L’architecture du bâtiment se décline en plusieurs phases, car l’aspect du château n’est pas le même à la mort du comte, ses successeurs améliorent l’édifice en y ajoutant les éléments Renaissance qui le parent encore aujourd’hui. Ces modifications se décident notamment à la suite du changement survenu dans le statut de l’influente maison de Clèves (1538), le comté est alors érigé en duché-pairie et, par un désir manifeste de donner une allure plus conforme à la haute noblesse de ses habitants, les non-moins puissants, Gonzague (1565).

Le Cardinal Mazarin, principal ministre de Louis XIV, en devient propriétaire en 1659. Sa famille, les fameux Mancini, en hérite à sa mort et le conserve jusqu’à la Révolution.

La mise en valeur des différentes salles du Palais se fait par le biais des écussons des armes des villes du Nivernais et des comtes et ducs de Nevers qui ornent les murs leur apportant un relief remarquable.

L’architecture, dans son ensemble, est exceptionnelle dans le sens où elle mêle des bâtiments de la fin du Moyen Age avec ceux de la Renaissance Italienne. On admire à la fois, tourelles et tours, escaliers à vis, poutres et pièces de bois datant du XVe s, cheminées monumentales, fenêtres à croisillons, à meneaux, moulures, sculptures et blasons. Des vestiges gallo-romains ont été retrouvés sous l’édifice.

Le Palais Ducal est classé monument historique depuis 1840.

La Porte du Croux et la ballade sous les remparts

Il s’agit d’une réminiscence d’une porte du XIVe siècle par laquelle on accède à la ville et au quartier des faïenciers. Construite vers 1394-1398, elle en remplace une autre dont on se servait déjà au XIIe s lors de la construction des remparts ordonnée par Pierre de Courtenay, cousin du roi Philippe II Auguste. On y découvre un pur exemple de l’architecture militaire de défense avec les traces, dans la pierre, d’un pont-levis, hélas, disparu, sous lequel, à l’époque, coule une petite rivière, évanouie au fil du temps. Sur le haut de la tour, de magnifiques mâchicoulis et tourelles en encorbellements agrémentent les murs massifs. A gauche, en passant sous l’entrée, se trouve un étroit cachot, curieusement, situé à l’extérieur.

En 1851, la beauté du cadre et sa situation amènent, tout naturellement, la ville à décider que cet endroit magnifique hébergerait le musée archéologique du Nivernais. Ici, sont déposées différentes collections du patrimoine nivernais, objets de l’âge de bronze, de l’époque romane et des antiquités grecques et romaines pour les plus nombreuses, toutes découvertes lors des multiples fouilles archéologiques.

Le bâtiment est classé monument historique en 1862.

La Faïence bleue de Nevers, dès 1585

A la fin du XVIe siècle, les frères Conrade, Augustin et Antoine, Italiens de la province de Gênes, viennent à Nevers sur la demande expresse du duc Louis IV de Gonzague, afin d’y développer la faïence. Leur talent aidant, au XVIIe s, la ville est la seule de France à commercialiser des pièces d’exception. Au siècle suivant, on ne compte pas moins de douze faïenceries dont, seulement, quatre ont survécu. Aujourd’hui, Montagnon, Bernard, Georges et Girande sont les noms qui brillent au firmament de la faïencerie neversoise.

Bernadette Soubirous, la petite sainte

Le couvent Saint-Gildard recèle un trésor de la chrétienté: le corps de Bernadette Soubirous dite sainte Bernadette, canonisée le 8 décembre 1933 par le Pape Pie XI.

Cette jeune religieuse, née en 1844 à Lourdes, (Hautes-Pyrénées) est témoin, à plusieurs reprises, de l’apparition de la Vierge Marie, symbole fort de la religion chrétienne. Rentrée dans les ordres, elle rejoint Nevers et son couvent pour y mener une vie contemplative. Plusieurs années après sa mort, en 1879, son corps est découvert intact et déposé dans une châsse à la vue d’un public nombreux qui ne manque pas de venir contempler la petite voyante de la grotte de Massabielle.

La cathédrale Saint-Cyr Sainte-Julitte

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un bombardement met à jour l’ancien baptistère du VIe siècle dans lequel les premiers chrétiens se réclament de Dieu. Ce chef-d’œuvre de l’art bourguignon a une particularité, il possède deux absides, l’une romane et l’autre gothique qui se font face. De très beaux vitraux illuminent les sculptures et les peintures murales de qualité.

Outre Magny-Cours, célèbre pour son prix de F1 qui n’existe plus d’ailleurs, d’innombrables châteaux, moulins, chapelles romanes et vieilles maisons enrichissent la campagne environnante.

Pour les gourmets, la viande de charolais, connue dans le monde entier et les nougatines, petits bonbons faits de sucre et d’amandes ne peuvent que ravir les palais des plus délicats…

 

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