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La chute de la royauté après la prise de la Bastille

La chute de la royauté après la prise de la Bastille La cour carrée
La chute de la royauté après la prise de la Bastille Tous droits réservés Michèle LALLEE-LENDERS

La chute de la royauté après la prise de la Bastille 

15 juillet 1789, 8 h du matin, Louis XVI et Marie-Antoinette apprennent que, la veille, la prison de la Bastille est tombée entre les mains du peuple.

La prise de la Bastille surprend Louis XVI qui veut comprendre ce qui peut bien se passer à Paris. “S’agit-il d’une révolte?” demande-t-il. Et le duc de la Rochefoucauld, grand’maître de la Garde-Robe du Roi, de répondre: “Non Sire, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution”

Stupéfaction…jamais le Roi n’imagine que l’on puisse remettre en cause sa toute puissance, et pourtant…il n’est pas au bout de ses surprises.

La fuite des flatteurs

Dès le lendemain, les courtisans s’en vont déguisés en domestiques et regagnent leurs terres au plus vite, car il ne fait pas bon d’être auprès de leurs Majestés par ces temps troublés.

Oubliés le Roi, la Reine et la famille royale qu’hier encore ces grandes familles de la noblesse adulaient et encensaient outrageusement. L’égoïsme démesuré est de nouveau de mise, il faut sauver sa vie avant tout et tant pis pour ceux qui décident de rester.

Celle qui engendre tous les maux

Les caisses sont vides, le peuple gronde et accuse Marie-Antoinette d’avoir dépensé les deniers de l’Etat. Ils ne le savent pas, car on s’est bien gardé de faire savoir à ces Français en colère, que la crise qu’ils traversent est en partie due à l’engagement pris dans la guerre d’indépendance américaine. D’un point de vue financier, cette participation précipite le pays dans une crise sans précédent, mais il faut trouver un responsable et “l’Autrichienne” est une proie toute trouvée puisqu’elle est sur place.

Devant la tournure que prennent les événements, une première vague d’émigration se met en route. Le Comte d’Artois, frère du Roi et des amis très proches du Souverain, tels les Polignac quittent le château sur ordre de Louis XVI, persuadés de revenir sous peu.

Le Roi veut reprendre les rênes du pouvoir

A peine remis remis de sa surprise, Louis XVI cherche désespérément à sauver les siens de cette vague de haine si déroutante. Il ne mesure pas la gravité de la situation, il est trop loin de Paris et les nouvelles ne lui arrivent que peu à peu. Sa bonté, son sens du devoir et sa peur de verser le sang du « bon »peuple vont l’amener à prendre les mauvaises décisions.

La prise de la Bastille représente un facteur important dans la lente descente vers la révolution. En effet, la célèbre prison symbolise le despotisme royal. Sa destruction marque à jamais les esprits enflammés qui y voient une brèche dans laquelle ils peuvent s’engouffrer pour aller plus loin. Ce que font, d’ailleurs, les provinces toujours avides de suivre la violence qui fait fureur dans la capitale.

Petit à petit, les privilèges royaux vont tomber un à un entrainant avec eux la monarchie et la noblesse

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit

Le Tiers-Etat qui représente la majorité des français, change d’appellation dans le but d’écraser la Noblesse et le Clergé avec lesquels il se doit de composer. Il prend le nom d’Assemblée Nationale et au prix de mille difficultés rédige la constitution en dix-sept articles

Conseillé par La Fayette, le 5 octobre 1789, Louis XVI, contraint et forcé, signe la déclaration des droits de l’homme et des citoyens qui stipule l’abolition des prérogatives féodales. Comble de l’ironie, il y est dénommé dans les lettres patentes “ restaurateur de la liberté françoise” (sic).

Par la même, il renonce à ses droits et se met sous la coupe des révolutionnaires sans espoir de retour. Il perd tout pouvoir réel et toute crédibilité vis à vis de la France.

A cette date précise, l’Ancien Régime est presque mort et le pays n’a plus qu’un simulacre de roi.

6 octobre 1789, le départ de Versailles

La suite est connue, les femmes viennent à Versailles pour demander du pain. Dans la foule, des chômeurs. Cette population excitée réclame la venue du Roi à Paris. Pour ne pas envenimer les choses, le souverain accepte et aux termes d’un voyage épuisant de 9 heures, il s’installe aux Tuileries avec Marie-Antoinette, ses enfants et sa soeur. Un semblant d’étiquette se remet en place et quelques amis nobles, favorables à la famille, les aident dans ce sens. Mais le calme est précaire.

1791, la fuite jusqu’à Varennes va envenimer les choses et fragiliser le peu d’équilibre, une surveillance continuelle et drastique est instaurée.

Une éventuelle aide de l’Autriche pour sauver le Roi va amener le peuple à assiéger le palais le 10 août 1792. Aux termes de cette journée particulièrement sanglante, (quelques huit cents personnes perdent la vie) la monarchie s’écroule définitivement. A ce moment précis le sort de la famille de France est scellé dans la haine, le sang et la mort.

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